Chasse bécasses 2010 -2011 avec BAYA et EUSKADI DE LANDA GORI
Salut Jean- Roger,
Un petit mot pour accompagner les photos jointes et
t’indiquer que la saison de bécasses dans les Landes, a été pour le moins particulière. Environ
1/3 d’oiseaux de moins, des adultes majoritairement et pour moi pas de
concentrations ni de grosses journées de passage comme on aurait du en voir
avec les différentes vagues de froid.
Néanmoins, de quoi s’amuser et mettre quotidiennement les
chiennes en présence.
Baya a éclaté cette année, c’est maintenant elle qui mène
les parties de chasse. Je retrouve à travers elle la passion que lui ont
transmis Ongui et Izara. Elle aborde
le bois avec une envie et motivation
qui pourraient décontenancer un chasseur de petit périmètre, et quand tu croises son regard, je retrouve dans ses
yeux un éclat qui me rappelle celui que je croisais dans les yeux des joueurs
dans le couloir avant de rentrer sur la pelouse pour jouer un match de phase
finale de rugby. A travers eux, te passe les frissons, et quand tu la trouve à
l’arrêt, c’est comparable à la lueur que tu vois dans les yeux des piliers l’instant
avant de rentrer en mêlée : Je t’ai bloqué, je te domine, et je vais te destroncher. Bon je te
l’accorde des fois la mêlée se relève et l’oiseau gagne mais on est tous passé
par là. Que de grosses sensations. Si je devais comparer Baya à un joueur se
serait Clerc pour sa vitesse, ses crochets,son envie, sa motivation et le
plaisir de voir évoluer un joueur qui aime les espaces.
Pour la petite Euskadi, elle a éclos cette année confirmant
les belles dispositions qu’elle avait laissé entrevoir l’année dernière. Sa
chasse est complètement différente de Baya. C’est le flegme et l’endurance de
son père Askar allié à la beauté de sa mère Tuna. Un très gros moteur, une
passion qui passe par le plaisir de pratiquer la chasse et d’évoluer tous les
jours au bois pendant quatre heures.
Tu as l’impression qu’elle va moins vite
que Baya mais non, cela vient de la foulée du jumping, qu’elle traduit moins
mais qu’elle a tout autant que Baya. Elle je la compare à Poitrenaud, avec ses
grandes foulées, ses relances des vingt deux et ses interventions intercalées
dans la ligne de trois quart qui font souvent la différence. Les deux me font
une très belle équipe.
Quand aux sœurs d’Ongui, Oasis et Onyx, à treize ans elles
arpentent encore le bois à leurs
rythmes, contrôlant les prises d’émanations des petites arrêtant une bécasse
oubliée ou trop mariole pour Euskadi et je pense en les regardant avec
nostalgie et fierté, se remémorant les superbes parties de chasse faites avec
Ongui et Izarra.
Le comparatif des chiennes avec deux joueurs du
stade toulousain champion d’Europe, colle tout à fait à l’élevage de Landa-Gori qui chaque année est présent dans
les différentes équipes de France qui concourent dans ces championnats d’Europe
(bécasses, printemps, grande quête, saint Hubert, etc.).
Félicitations et espère
que les dirigeants du pointer club en sont conscients car l’amélioration de
notre race préférée passe avant tout par des éleveurs qui comme toi ont su
garder pour leurs produits l’activité première qu’est la chasse et la prise de
points en y mettant de la beauté et de la passion.
A plus et il me tarde de voir ce que donneront les petits de
Baya et de C'Xabal, cela devrait déménager.
Jean-philippe